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Le périple de Carole Beaudoin à travers le cancer du sein

C’est une histoire émouvante qu’on entend malheureusement trop souvent en ce XXIe siècle : une femme qui mord dans la vie et qui, du jour au lendemain, apprend qu’elle est atteinte du cancer du sein. C’est ce qui est arrivé l’an dernier à Carole Beaudoin, une femme sportive, une mère et une grand-mère qui habite dans la région de Québec. À peine âgée de 52 ans, la fonctionnaire apprend qu’elle est atteinte du cancer du sein à la fin du mois de juillet 2017.

Progressivement de retour au travail après deux chirurgies et d’innombrables traitements de chimiothérapie et de radiothérapie, Mme Beaudoin fait le bilan de la dernière année qui a marqué et changé sa vie. Elle revient également sur ses débuts dans le programme Ma santé active et sur ce que ça lui apporte encore aujourd’hui.

L’onde de choc

Recevoir une telle nouvelle n’est jamais facile à entendre ni à accepter, et chaque femme a sa manière de réagir. Pour Carole Beaudoin, l’annonce de la maladie fut comme une commotion. « Ç’a été un grand, grand choc évidemment », confirme-t-elle.

Heureusement, la quinquagénaire à l’énergie contagieuse était bien entourée et connaissait déjà quelques femmes qui avaient combattu ou qui luttaient encore contre le cancer du sein. « J’ai réalisé à quel point on n’est pas toute seule dans notre coin avec cette maladie-là », raconte-t-elle.

La mère de quatre enfants explique que c’est sa voisine qui lui a parlé du programme Ma santé active pour la première fois. Après avoir consulté la page Facebook du programme, elle a commencé à partager son expérience avec la maladie. « Au départ, je voyais qu’il n’y avait pas beaucoup d’interactions [sur la page Facebook], donc je me suis mise à mettre des photos », admet Carole.

Comme ses traitements ne lui causaient pas beaucoup d’effets secondaires, elle s’est impliquée davantage dans le programme au courant des premiers mois de l’année 2018. Étant une grande amatrice de ski de fond, Mme Beaudoin a pris la décision de continuer à pratiquer son sport favori tant qu’elle le pouvait, et à son rythme.

Carole Beaudoin a même cru, pendant un moment, que les traitements ne la soignaient aucunement. « Les journées passaient et ça allait bien, donc je faisais beaucoup d’activités. Comme j’avais très peu d’effets secondaires et une belle énergie, je développais de l’angoisse parce que je me disais que la chimiothérapie ne fonctionnait pas », affirme-t-elle.

« Mon médecin me disait que mes activités physiques faisaient en sorte que je n’avais pas beaucoup d’effets secondaires, mais que la chimiothérapie et la radiothérapie faisaient bel et bien leur travail. Je suis demeurée active, et ma radio-oncologue m’a confirmé que cela m’aidait à gérer la fatigue : la principale conséquence de la radiothérapie », se remémore-t-elle.

« Je témoignais sur la page Facebook de Ma santé active du fait qu’en étant active durant mes traitements, j’étais dans un cercle vertueux. » Carole est maintenant en rémission. « Le tout s’est terminé en mai 2018 et la convalescence a commencé durant l’été. »

Découvrir de nouveaux horizons

Comme l’expliquait la kinésiologue spécialisée en oncologie responsable de Ma santé active, Myriam Filion, il arrive souvent que des femmes se lient d’amitié à travers leur participation au programme. Carole Beaudoin ne fait pas exception à la règle et continue d’entretenir des amitiés avec des femmes du programme. « On n’ose pas sortir beaucoup pour rencontrer de nouvelles personnes et on s’en tient à notre noyau familial presque essentiellement. À ce moment-là, les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place ! Je trouvais ça motivant de pouvoir voir ce que les autres femmes faisaient, de se donner des trucs et de se parler d’autres sujets, mais on avait l’objectif commun d’être actives et de le demeurer. »

Connaître des personnes vivant des situations similaires à la sienne par l’entremise des réseaux sociaux, mais également prendre un peu de temps pour sortir faire de l’exercice a été bénéfique pour Carole Beaudoin. Car si elle a pu continuer à pratiquer son sport favori, Mme Beaudoin a tout de même voulu s’adonner à des activités physiques qu’elle n’avait jamais essayées ou dont elle n’avait jamais entendu parler auparavant ! Elle avoue être tombée en amour avec la pratique du qi gong, une gymnastique orientale qui se concentre sur la respiration. « C’était un tout petit groupe le jeudi matin. Nous étions toujours quatre ou cinq personnes. […] Le professeur était sensationnel. J’ai découvert toutes sortes de choses qui m’ont aidée à prévenir et à gérer mes effets secondaires », raconte passionnément la grand-maman de bientôt quatre petits-enfants. Elle est également devenue une adepte de la marche afghane.

Surfer sur la vague

Après une année pleine de rebondissements, Carole est aujourd’hui de retour sur ses deux pieds, plus confiante que jamais. Elle est reconnaissante du programme Ma santé active et souhaite qu’il prenne de l’expansion sur le territoire pour que plus de femmes puissent y participer. « Je souhaite poursuivre ma participation à Ma santé active, car maintenant que les chirurgies et les traitements sont derrière moi, il ne me reste que l’hormonothérapie à suivre. Celle-ci comporte aussi son lot d’effets secondaires à long terme. L’activité physique et ma démarche spirituelle me permettent d’atténuer grandement ces effets. De plus, mon médecin insiste pour dire que l’activité physique est un facteur déterminant dans la réduction du risque de récidive. En ce sens, le programme joue un rôle important dans le maintien de la motivation des femmes touchées par le cancer à demeurer actives. »

À travers toutes les activités physiques et spirituelles qu’elle a effectuées et qu’elle continue d’exercer quotidiennement, Carole Beaudoin veut qu’on lui souhaite une seule chose : que sa situation actuelle se poursuive. « Souvent, je dis aux gens que je ne voudrais pas redevenir la femme que j’étais avant la maladie. On peut me souhaiter de ne pas revenir en arrière, mais de continuer avec cette nouvelle personne que je suis devenue à cause de cette maladie. »